Les évènements de la nuit du 21 juin, ainsi que ceux de la veille à Marsauceux sont difficiles à relater, tout en respectant la bienscéance, mais voici une terrible histoire, une terrible soirée, un terrible concert, une ascension fulgurante suivie d'une chute faramineuse. Je vais essayer de tout raconter, de tout expliquer, sans rien oublier et si c'est encore possible, sans faire la nike à la censure. Le temps d'allumer une ciguarette et c'est partit. Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, cramponnez vous à vos claviers, accrochez vos ceintures.
Il faut commencer par le début, un certain vendredi 20 juin, lorsque, en braves lycéens que nous sommes, nous passons notre bac (excepté Gendrot évidemment). L'ambiance pue l'adrénaline, le stress et l'énergie contenue, qui s'accumulent dans nos corps peu préparés au protocole des examens.
Lorsqu'à 15 heure 30 (ou à midi pour les branleurs scientifiques) nous sortons des salles l'âme en paix (provisoire), on fonce chez Arthur, prendre nos clics et nos clacs puis direction Mar'sauce. On débarque, on s'installe, on s'appercoit qu'on ne connait plus les morceaux, on répète en vitesse et on envoie la purée. Environ 60 % du groupe se chient dessus (les 40% restant, dont je me revendique, entre dans la catégorie autre). Bref un set moyen, un public à froid (on jouait en premier) et 15 minutes de concert qui n'ont jamais eu lieu à cause d'un bonhomme censé nous presenter trop occupé à enfiler ses échasses.
Sur le coup on s'en voulait, ca nous parraissait grave, mais maintenant il est clair qu'on n' en a plus rien à foutre.
On a tapé l'after, en bonne compagnie, pour oublier l'échec relatif provisoire de ce qui devait être la tournée du bac. Au milieu des champs, ça ressemblait à une peinture californienne de 1968, chantant, riant, criant. Instant ou nos tourments se résumaient à esquiver les épis de blé qui volaient un peu partout autour de nous. Ca a duré comme ça jusqu'à ce que la nuit tombe, la veille du solstice d'été. Il faut remercier Arthur et son sourire de BN, pour qui la soirée n'était pas encore finie, Vianey, dont la garde robe ne doit contenir en tout état de cause que des tee shirts de Tryo, Paul, le plus beau, Steiner et sa planche à roulette dont vous entendrez à nouveau parler par la suite si vous vous obstinez à poursuivre la lecture de ces lignes malsaines, Christophe, anarchiste dont le sourir me rappelle celui d'une de mes idoles canines de mickey parade ainsi que toute une brochette de filles dont j'ai oublié le nom mais pas le goût des « cigarettes ».
Je vais poursuivre ce récit au passé simple pour un temps indeterminé, bonne chance. La nuit vint donc à tomber et nous prîmes la route des étangs, saluant de Olla abstraites tout ceux qui, malgrés le prix du pétrole, avaient pris le volant. Il est bon de signaler qu'Arthur (pas celui avec son sourire de BN, le notre) indiquait la salle des fêtes de Marsauceux à toutes les voitures dont le conducteur était assez fou pour s'arrêter dans un rayon de cent mêtres autour d'une bande de demi portion plongée dans un état d'euphorie constante (notre brave batteur était en fait persuadé que tous les véhicules motorisés sur les routes de France à cette heure convergaient vers le festivale (amateur) où nous avions livré notre (médiocre) prestation.)
Aprés un nombre incalculable de Olla et de « Si t'as trompé ta copine frappe dans tes mains ! », nous arrivons aux étangs sans Christophe dont le paternel a dû supporter les indications contradictoires d'Arthur censées mener à la salle des fêtes de Marsauceux alors qu'il voulait juste ramener son fils à la maison. L'étang nous apparaît comme un paradis perdu rendant nostalgique tous les membres du groupe. Me vient alors, assis en si bonne compagnie, l'odeur apésante d'un long soir d'été, d'un jour sans fin. Arthur (BN) drague Charline alors que l'autre me fait une terrible revelation dont il ne serait pas bon de reveler la nature. Bref, brise tiède, atmosphère détendue, de braves jeunes, la plupart en couple, posés au bord de l'eau. C'est beau, c'est calme, on s'embrasse, on se drague, on discute et on s'aime tous.
Mine de rien, la bande, comme tout autre se fait moins nombreuse, les gens doivent bien, pour la plupart, rentrer chez eux. Nous nous retrouvons donc à 5 beaux gosses et 3 jolies filles dans le jardin d'Arthur (celui qui joue de la batterie, le BN étant parti). Je me sent obligé à mon grand regret de passer sous silence les évenements de la nuit, notamment mon déplorable attentat suicide contre le pot (en verre) de la maman d'Arthur ainsi que le niveau des plaisanteries sonores et ô combien olfactives de David.
Nous avions prévu de nous reveiller à 8 heures et, à 8 heures, nous dormions. On à donc décidé de retarder notre rendez-vous à la cafetière d'une heure, l'histoire reprend donc à 9 heures.
A 9 heures, on ouvre les yeux, il fait chaud, on transpire, on sort des tentes et la maman d'Arthur nous dresse un fantastique petit déjeuner malgré la disparition tragique de son bocal préferé. Nous mangeons comme 9 les petits pain au lait et les deux pots de nutella qui tournent comme des joints autour de la table. Le joint d'ailleurs, celui de la porte qui tient mal, est abimé. La salle de bain voit ensuite defiler 8 jeunes gens les uns à la suite pendant que les marionettes installent leurs instruments dans la grande pièce (aprés le concert de la veille, répeter nous était apparu comme quelque chose d'imperatif). Ca se passe plutôt bien, il nous faut plusieurs heures pour gerer tous les morceaux mais le final est à la hauteur, on devrait être prêt pour la fiesta de la Musika. Quand je repense à l'adrenaline qui bouillonait en nous, j'ai encore des frissons, 24 heures plus tard.
Après un copieux repas (merci madame la maman d'arthur), nous enfilons nos costumes de scène et nos teintures pour cheveux (seule les photographies peuvent témoigner de nos invraissemblables défroques) et nous chargeons la voiture de devinez qui... LA MAMAN D'ARTHUR !!! Suivie jusqu'au premier feu par la maman de Nico, on trace jusqu'à la place de la médiathèque en écoutant les Red Hot à fond. Enfin, on arrive, on décharge, je m'aperçois que j'ai oublié la moitié de ce dont j'avais besoin et c'est cette fois le papa d'Arthur qui nous sauve la vie, merci. Avec beaucoup de retard à cause de moi, de l'amplis de Dreux musique sur lequel il y avait un peu trop de bouton pour Flo et de la capacité douteuse des ingénieurs du sons (finalement ca aurait pu être pire sans le papa d'arthur qui disait qui il fallait monter à la tour de contrôle). Grosse tension, on est encore à la bourre, on pense qu'on va devoir abréger, en bref on est énervé les uns contre les autres. Je me charge en carburant, Lets go !!!
C'est partit on attaque avec Lux et ca roule, aucune erreur, les morceaux s'enchainent, au début le son pue, on a pas de retour, mais ensuite ça va (un tout p'tit peu mieux). Le public, du beau monde, a l'air d'aimer, ma guitare marche un morceau sur deux, on tient un bonne équilibre entre racontage de conneries et morceaux biens joués. On speed toutes les chansons, ça fonce à 300 à l'heure, on bouge comme des fous, Arthur n'oublie rien (malgré sa super batterie Dreux musique et la caisse claire qui tente de se faire la malle toutes les deux minutes), on rappelle au gens pour qui il faut voter et on fait un final mythique sur From hell avec le tapping, pur comme la neige, de Flo. On a même fait un truc à la fin, sans nom et qu'on avait pas répeté juste pour le trip et pour geuler VOTER 17 !!! Le concert s'achève on est content, on pense qu'on a assuré, on en est sûr.
C'est là que j'ai rencontré Pierre pour la deuxième fois. La première fois ça avait était une grosse claque, là, c'est un veritable massacre qui a eu lieu. On discute tous les deux, il nous dit qu'il peut nous enregistrer de manière sacrément efficace, on est interressé. Le groupe et les gens se dirigent ensuite au Bar d'Orléans en passant par le bureau de vote ou on rameute plein de monde pour voter pour nous. Ca marche bien, on est content, notre bidon est bien plein mais vu qu'on était les premiers à jouer, on se dit qu'on a rien d'éxtraordinaire, faute de comparatifs.
On arrive au BO, la soirée va être longue, certains d'entre nous commence déjà à derailler et à raconter n'importe quoi (héhé). En terrasse, ca rigole ferme mais pour je ne sais quelle raison, ça se vide, je me retrouve tout seul, complètement allumé avec Benoit (tonton), Pierre, Antoine Steiner et un type chelou si mes souvenirs sont bons. Flo et Nico était rentré chez eux, Arthur et David étaient partis en voiture chez Arthur pour prendre les tentes, c'est David qui conduisait.
Je me retrouve donc avec Pierre et même tout seul (ne me demandez pas comment) à marcher dans la rue (ne me demandez pas pourquoi) en incitant ceux qui avaient le malheur de nous croiser à voter 17. On arrive chez lui pour je ne sais plus quoi, en pleine réunion de famille, l'esprit tourmenter, on discute, je prend goût au personnage mais finalement, je me retrouve à nouveau dans le centre ville, tout seul, sans une clope, sans un sous. Heuresement je retrouve une partie de la bande, devant le bureau de vote, occupé à démarcher pour le groupe, nous menons de très loin le scrutin, mais il est encore tôt, ainsi nous nous dirigeons vers autre part et c'est la que nous rencontrons Arthur et Benoit.
Arthur, aprés avoir eut affaire avec son prof de batterie, tient la conversation pendant vingt minutes à deux policiers sur ces paroles « Lui c'est mon copain, avec lui on parle de gros seins ». Les policiers sont mort de rire, les gens qui passent aussi. C'est vraiment ouf, il reconnaît la moitié des gens de la grande rue et leur dit de voter 17 ce qu'il font apparament étant donné le niveau de notre bidon, toujours loin en tête. Il a également éxploité ses talents d'orateurs en prenant un micro au Bar d'Orléans et en faisant un discours digne de Mister Président.
Nous étions tous déchainés, pour une raison ou pour une autre, tous prêt à tout pour gagner cette putain de compétition, empocher 1500 euros et pondre une galette dans les mois qui suivaient. On s'était jamais sentit aussi près du but, jusqu'à ce que, vers 11 heure 30, le numero 14 semble nous avoir serieusement rattrapé. Il était encore temps de faire quelque chose. Tous nos potes, connaissances, potes de potes et autres avaient voté pour nous, on a décidé de pousser notre publicité aux extrêmes en tentant de convaincre serieusement le totalité de la planete, il ne réstait que deux minutes.
Arthur s'était embrouillé avec le mec qui remplissait les bidons car il avait foutu, dans la dernière demi heure, la moitié de la flotte censée nous faire gagner à côté. Notre bidon débordait, ils avaient vidé le 14 pour le remplir (bizarrement il ne se remplissait pas plus) et ce sadique, à qui j'avais passé une clope la veille et qui nous avait proposé de truquer les votes si on y mettait le prix, ne voulait pas faire de même avec le notre. La plupart des gens à qui on parlait avaient déjà voté pour nous, sur le papier, on étaient largement vainqueur ! Il restait deux minutes. Dave et Arthur se sont attaqués à un groupe de onze personnes mais lorsqu'ils dirent « ok on vote pour vous », le vote était déjà clos. Quel merdier !!! J'ai moi même entendu plusieurs personnes me dirent qu'elles s'étaient faites refouler au moment de voter pour nous. L'organisation puait le pot de vin RTL 2 pour un groupe dont la chanteuse était enceinte et qui avait déjà dû enregistrer un album de varieté à la mord moi le noeud pour Universal ou Virgin.
Inadmissible disait Arthur, il a tenu la grappe un certain temps à la personne qui supervisait les operations, a récuperé le bidon 17 et a pissé dedans, ca n'a pas suffit, nous étions deuxième, une place strictement inutile puisque nous ne gagnions rien, peut être un bon point pour notre curriculum vitae et encore.
Malgré cela nous étions fier et toujours euphorique, on avait geré. Il semble important de dire à cet instant précis qu' Excited Puppets doit avoir une demi douzaine de répetition à son actif et moitié moins de concerts. Notre deuxième place presque première sur 30 groupes nous avait fait comprendre que pour un groupe de rock à l'expérience negligeable qui jouait à quatre heures de l'aprés midi en tout premier, malgré les circonstances, le fait qu'on avait rameuté du monde, qu'on jouait sur notre terrain et tout le reste, eh bien le moins qu'on pouvait dire, c'est qu'on en avait dans le bide. Loin de nous avoir découragé, cette deuxième place nous soufflait dans les voiles: on a du potentiel.
On a donc décidé de terminer l'after au skatepark, en compagnie de Pépin et Sylvain qui nous avaient soutenu dans notre démarche une bonne partie de la soirée. L'ambiance était toujours bonne même si ça sentait la fin, on se disait qu'on s'était fait baiser mais qu' en contre-partie, on les avait bien baisés aussi.
Arrive le moment où il faut évoquer deux choses: tout d'abord la victoire des Russes trois buts à un contre les Pays Bas car c'est également un élement important de cette soirée étant donné que pépin a parié à 21 contre 1 sur la Russie en finale, et ensuite une performance technique d'Antoine Steiner qui, sur son skateboard, est parvenu à sauter, en 180, par dessus Arthur allongé sur le plan incliné. Il faut le voir pour y croire, c'était vraiment beau, surtout à deux heures du matin.
Les aventures de ces deux jours s' arrêtent ici, le reste n'est que rognure et ce récit en est déjà trop remplis pour que j'en dise plus. Merci à tout ceux qui nous ont soutenu, par leurs présences, leurs votes et parce qu'en general ils étaient super sympa, merci à Tonneau pour avoir encore une fois répondu présent aux caméras et aux photos, merci quand même à la mairie de Dreux car c'était une chouette fête de la musique, merci aux parents d'Arthur qui sont toujours derrière nous, merci à Yannick parce que le BO c'est terrible et merci à toutes les personnes avec qui on a fait la fête, pour sur, les ExP se souviendront de ce week end très très très longtemps !
Il faut commencer par le début, un certain vendredi 20 juin, lorsque, en braves lycéens que nous sommes, nous passons notre bac (excepté Gendrot évidemment). L'ambiance pue l'adrénaline, le stress et l'énergie contenue, qui s'accumulent dans nos corps peu préparés au protocole des examens.
Lorsqu'à 15 heure 30 (ou à midi pour les branleurs scientifiques) nous sortons des salles l'âme en paix (provisoire), on fonce chez Arthur, prendre nos clics et nos clacs puis direction Mar'sauce. On débarque, on s'installe, on s'appercoit qu'on ne connait plus les morceaux, on répète en vitesse et on envoie la purée. Environ 60 % du groupe se chient dessus (les 40% restant, dont je me revendique, entre dans la catégorie autre). Bref un set moyen, un public à froid (on jouait en premier) et 15 minutes de concert qui n'ont jamais eu lieu à cause d'un bonhomme censé nous presenter trop occupé à enfiler ses échasses.
Sur le coup on s'en voulait, ca nous parraissait grave, mais maintenant il est clair qu'on n' en a plus rien à foutre.
On a tapé l'after, en bonne compagnie, pour oublier l'échec relatif provisoire de ce qui devait être la tournée du bac. Au milieu des champs, ça ressemblait à une peinture californienne de 1968, chantant, riant, criant. Instant ou nos tourments se résumaient à esquiver les épis de blé qui volaient un peu partout autour de nous. Ca a duré comme ça jusqu'à ce que la nuit tombe, la veille du solstice d'été. Il faut remercier Arthur et son sourire de BN, pour qui la soirée n'était pas encore finie, Vianey, dont la garde robe ne doit contenir en tout état de cause que des tee shirts de Tryo, Paul, le plus beau, Steiner et sa planche à roulette dont vous entendrez à nouveau parler par la suite si vous vous obstinez à poursuivre la lecture de ces lignes malsaines, Christophe, anarchiste dont le sourir me rappelle celui d'une de mes idoles canines de mickey parade ainsi que toute une brochette de filles dont j'ai oublié le nom mais pas le goût des « cigarettes ».
Je vais poursuivre ce récit au passé simple pour un temps indeterminé, bonne chance. La nuit vint donc à tomber et nous prîmes la route des étangs, saluant de Olla abstraites tout ceux qui, malgrés le prix du pétrole, avaient pris le volant. Il est bon de signaler qu'Arthur (pas celui avec son sourire de BN, le notre) indiquait la salle des fêtes de Marsauceux à toutes les voitures dont le conducteur était assez fou pour s'arrêter dans un rayon de cent mêtres autour d'une bande de demi portion plongée dans un état d'euphorie constante (notre brave batteur était en fait persuadé que tous les véhicules motorisés sur les routes de France à cette heure convergaient vers le festivale (amateur) où nous avions livré notre (médiocre) prestation.)
Aprés un nombre incalculable de Olla et de « Si t'as trompé ta copine frappe dans tes mains ! », nous arrivons aux étangs sans Christophe dont le paternel a dû supporter les indications contradictoires d'Arthur censées mener à la salle des fêtes de Marsauceux alors qu'il voulait juste ramener son fils à la maison. L'étang nous apparaît comme un paradis perdu rendant nostalgique tous les membres du groupe. Me vient alors, assis en si bonne compagnie, l'odeur apésante d'un long soir d'été, d'un jour sans fin. Arthur (BN) drague Charline alors que l'autre me fait une terrible revelation dont il ne serait pas bon de reveler la nature. Bref, brise tiède, atmosphère détendue, de braves jeunes, la plupart en couple, posés au bord de l'eau. C'est beau, c'est calme, on s'embrasse, on se drague, on discute et on s'aime tous.
Mine de rien, la bande, comme tout autre se fait moins nombreuse, les gens doivent bien, pour la plupart, rentrer chez eux. Nous nous retrouvons donc à 5 beaux gosses et 3 jolies filles dans le jardin d'Arthur (celui qui joue de la batterie, le BN étant parti). Je me sent obligé à mon grand regret de passer sous silence les évenements de la nuit, notamment mon déplorable attentat suicide contre le pot (en verre) de la maman d'Arthur ainsi que le niveau des plaisanteries sonores et ô combien olfactives de David.
Nous avions prévu de nous reveiller à 8 heures et, à 8 heures, nous dormions. On à donc décidé de retarder notre rendez-vous à la cafetière d'une heure, l'histoire reprend donc à 9 heures.
A 9 heures, on ouvre les yeux, il fait chaud, on transpire, on sort des tentes et la maman d'Arthur nous dresse un fantastique petit déjeuner malgré la disparition tragique de son bocal préferé. Nous mangeons comme 9 les petits pain au lait et les deux pots de nutella qui tournent comme des joints autour de la table. Le joint d'ailleurs, celui de la porte qui tient mal, est abimé. La salle de bain voit ensuite defiler 8 jeunes gens les uns à la suite pendant que les marionettes installent leurs instruments dans la grande pièce (aprés le concert de la veille, répeter nous était apparu comme quelque chose d'imperatif). Ca se passe plutôt bien, il nous faut plusieurs heures pour gerer tous les morceaux mais le final est à la hauteur, on devrait être prêt pour la fiesta de la Musika. Quand je repense à l'adrenaline qui bouillonait en nous, j'ai encore des frissons, 24 heures plus tard.
Après un copieux repas (merci madame la maman d'arthur), nous enfilons nos costumes de scène et nos teintures pour cheveux (seule les photographies peuvent témoigner de nos invraissemblables défroques) et nous chargeons la voiture de devinez qui... LA MAMAN D'ARTHUR !!! Suivie jusqu'au premier feu par la maman de Nico, on trace jusqu'à la place de la médiathèque en écoutant les Red Hot à fond. Enfin, on arrive, on décharge, je m'aperçois que j'ai oublié la moitié de ce dont j'avais besoin et c'est cette fois le papa d'Arthur qui nous sauve la vie, merci. Avec beaucoup de retard à cause de moi, de l'amplis de Dreux musique sur lequel il y avait un peu trop de bouton pour Flo et de la capacité douteuse des ingénieurs du sons (finalement ca aurait pu être pire sans le papa d'arthur qui disait qui il fallait monter à la tour de contrôle). Grosse tension, on est encore à la bourre, on pense qu'on va devoir abréger, en bref on est énervé les uns contre les autres. Je me charge en carburant, Lets go !!!
C'est partit on attaque avec Lux et ca roule, aucune erreur, les morceaux s'enchainent, au début le son pue, on a pas de retour, mais ensuite ça va (un tout p'tit peu mieux). Le public, du beau monde, a l'air d'aimer, ma guitare marche un morceau sur deux, on tient un bonne équilibre entre racontage de conneries et morceaux biens joués. On speed toutes les chansons, ça fonce à 300 à l'heure, on bouge comme des fous, Arthur n'oublie rien (malgré sa super batterie Dreux musique et la caisse claire qui tente de se faire la malle toutes les deux minutes), on rappelle au gens pour qui il faut voter et on fait un final mythique sur From hell avec le tapping, pur comme la neige, de Flo. On a même fait un truc à la fin, sans nom et qu'on avait pas répeté juste pour le trip et pour geuler VOTER 17 !!! Le concert s'achève on est content, on pense qu'on a assuré, on en est sûr.
C'est là que j'ai rencontré Pierre pour la deuxième fois. La première fois ça avait était une grosse claque, là, c'est un veritable massacre qui a eu lieu. On discute tous les deux, il nous dit qu'il peut nous enregistrer de manière sacrément efficace, on est interressé. Le groupe et les gens se dirigent ensuite au Bar d'Orléans en passant par le bureau de vote ou on rameute plein de monde pour voter pour nous. Ca marche bien, on est content, notre bidon est bien plein mais vu qu'on était les premiers à jouer, on se dit qu'on a rien d'éxtraordinaire, faute de comparatifs.
On arrive au BO, la soirée va être longue, certains d'entre nous commence déjà à derailler et à raconter n'importe quoi (héhé). En terrasse, ca rigole ferme mais pour je ne sais quelle raison, ça se vide, je me retrouve tout seul, complètement allumé avec Benoit (tonton), Pierre, Antoine Steiner et un type chelou si mes souvenirs sont bons. Flo et Nico était rentré chez eux, Arthur et David étaient partis en voiture chez Arthur pour prendre les tentes, c'est David qui conduisait.
Je me retrouve donc avec Pierre et même tout seul (ne me demandez pas comment) à marcher dans la rue (ne me demandez pas pourquoi) en incitant ceux qui avaient le malheur de nous croiser à voter 17. On arrive chez lui pour je ne sais plus quoi, en pleine réunion de famille, l'esprit tourmenter, on discute, je prend goût au personnage mais finalement, je me retrouve à nouveau dans le centre ville, tout seul, sans une clope, sans un sous. Heuresement je retrouve une partie de la bande, devant le bureau de vote, occupé à démarcher pour le groupe, nous menons de très loin le scrutin, mais il est encore tôt, ainsi nous nous dirigeons vers autre part et c'est la que nous rencontrons Arthur et Benoit.
Arthur, aprés avoir eut affaire avec son prof de batterie, tient la conversation pendant vingt minutes à deux policiers sur ces paroles « Lui c'est mon copain, avec lui on parle de gros seins ». Les policiers sont mort de rire, les gens qui passent aussi. C'est vraiment ouf, il reconnaît la moitié des gens de la grande rue et leur dit de voter 17 ce qu'il font apparament étant donné le niveau de notre bidon, toujours loin en tête. Il a également éxploité ses talents d'orateurs en prenant un micro au Bar d'Orléans et en faisant un discours digne de Mister Président.
Nous étions tous déchainés, pour une raison ou pour une autre, tous prêt à tout pour gagner cette putain de compétition, empocher 1500 euros et pondre une galette dans les mois qui suivaient. On s'était jamais sentit aussi près du but, jusqu'à ce que, vers 11 heure 30, le numero 14 semble nous avoir serieusement rattrapé. Il était encore temps de faire quelque chose. Tous nos potes, connaissances, potes de potes et autres avaient voté pour nous, on a décidé de pousser notre publicité aux extrêmes en tentant de convaincre serieusement le totalité de la planete, il ne réstait que deux minutes.
Arthur s'était embrouillé avec le mec qui remplissait les bidons car il avait foutu, dans la dernière demi heure, la moitié de la flotte censée nous faire gagner à côté. Notre bidon débordait, ils avaient vidé le 14 pour le remplir (bizarrement il ne se remplissait pas plus) et ce sadique, à qui j'avais passé une clope la veille et qui nous avait proposé de truquer les votes si on y mettait le prix, ne voulait pas faire de même avec le notre. La plupart des gens à qui on parlait avaient déjà voté pour nous, sur le papier, on étaient largement vainqueur ! Il restait deux minutes. Dave et Arthur se sont attaqués à un groupe de onze personnes mais lorsqu'ils dirent « ok on vote pour vous », le vote était déjà clos. Quel merdier !!! J'ai moi même entendu plusieurs personnes me dirent qu'elles s'étaient faites refouler au moment de voter pour nous. L'organisation puait le pot de vin RTL 2 pour un groupe dont la chanteuse était enceinte et qui avait déjà dû enregistrer un album de varieté à la mord moi le noeud pour Universal ou Virgin.
Inadmissible disait Arthur, il a tenu la grappe un certain temps à la personne qui supervisait les operations, a récuperé le bidon 17 et a pissé dedans, ca n'a pas suffit, nous étions deuxième, une place strictement inutile puisque nous ne gagnions rien, peut être un bon point pour notre curriculum vitae et encore.
Malgré cela nous étions fier et toujours euphorique, on avait geré. Il semble important de dire à cet instant précis qu' Excited Puppets doit avoir une demi douzaine de répetition à son actif et moitié moins de concerts. Notre deuxième place presque première sur 30 groupes nous avait fait comprendre que pour un groupe de rock à l'expérience negligeable qui jouait à quatre heures de l'aprés midi en tout premier, malgré les circonstances, le fait qu'on avait rameuté du monde, qu'on jouait sur notre terrain et tout le reste, eh bien le moins qu'on pouvait dire, c'est qu'on en avait dans le bide. Loin de nous avoir découragé, cette deuxième place nous soufflait dans les voiles: on a du potentiel.
On a donc décidé de terminer l'after au skatepark, en compagnie de Pépin et Sylvain qui nous avaient soutenu dans notre démarche une bonne partie de la soirée. L'ambiance était toujours bonne même si ça sentait la fin, on se disait qu'on s'était fait baiser mais qu' en contre-partie, on les avait bien baisés aussi.
Arrive le moment où il faut évoquer deux choses: tout d'abord la victoire des Russes trois buts à un contre les Pays Bas car c'est également un élement important de cette soirée étant donné que pépin a parié à 21 contre 1 sur la Russie en finale, et ensuite une performance technique d'Antoine Steiner qui, sur son skateboard, est parvenu à sauter, en 180, par dessus Arthur allongé sur le plan incliné. Il faut le voir pour y croire, c'était vraiment beau, surtout à deux heures du matin.
Les aventures de ces deux jours s' arrêtent ici, le reste n'est que rognure et ce récit en est déjà trop remplis pour que j'en dise plus. Merci à tout ceux qui nous ont soutenu, par leurs présences, leurs votes et parce qu'en general ils étaient super sympa, merci à Tonneau pour avoir encore une fois répondu présent aux caméras et aux photos, merci quand même à la mairie de Dreux car c'était une chouette fête de la musique, merci aux parents d'Arthur qui sont toujours derrière nous, merci à Yannick parce que le BO c'est terrible et merci à toutes les personnes avec qui on a fait la fête, pour sur, les ExP se souviendront de ce week end très très très longtemps !
Hugo de ExP
2 commentaires:
God Save ExP & tout le groupe de personnes et d'amis qui tourne autour.
Cher Hugo, je suis extrêmement fier et véritablement honoré d'avoir le privilège d'être dans la même classe qu'un si brillant esprit littéraire. MDR, continuez comme ça ExP, le fragile édifice de la Médiathèque résonne encore de la voix délicieusement rocailleuse de Gendrot, des solos de guitare magistraux de Florent et d'Hugo, de la basse géniale de Dave et du rythme effréné de la batterie d'Arthur. Bravissimo
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